Du SNAPC au SCSI, 50 ans d’histoire – Un syndicat majoritaire au coeur de la police
Préface de Jean-Marc Berlière
Policier et syndiqué, c’est possible ? Si les policiers ne sont pas tout à fait des travailleurs comme les autres, ils ont su conquérir et imposer leur droit syndical dans le courant des années 1920. Cette victoire remportée de haute lutte a pris une signification singulière avec la création de la Police nationale sous sa forme actuelle en 1966. Dès lors, le syndicalisme policier se réorganise et donne notamment naissance en 1972 au SNAPC, qui deviendra le SNOP puis le SCSI, le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure.
L’histoire de ce syndicat souvent méconnu mais efficace, qui préfère l’action de terrain à l’agitation médiatique, est essentielle pour comprendre les enjeux du syndicalisme policier. En effet, le SCSI et ses prédécesseurs ont toujours été majoritaires parmi les agents qu’ils représentaient : les policiers en civil puis le corps de commandement, et plus largement les cadres de la police nationale. Catégoriel par essence, autonome par conviction, mû par l’amour du métier, le SCSI a représenté, au cours de ses 50 années d’existence, une voix singulière qu’il est sage d’écouter encore aujourd’hui pour mieux comprendre les défis de demain. Car la police est aussi le miroir de notre société, et qui saurait mieux nous le présenter que le SCSI ?