LE SOLDAT ET LA MORT
Actes du colloque, 2019
Préface de Geneviève DARRIEUSSECQ, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées
L’inauguration, en novembre 2019 à Paris, du Mémorial en hommage aux soldats morts pour la France en opération extérieure pose la question complexe du rapport de notre société à ces morts lointaines, souvent si difficiles à accepter et à comprendre. Car au-delà des enjeux politiques et de défense, ces décès sont avant tout des drames humains, qui touchent des camarades, des amis, des familles…
Ces morts appartiennent avant tout à ces proches qui, s’ils acceptent plus ou moins les risques inhérents au métier des armes, ne sont jamais préparés au terrible choc de la perte. La douleur, cependant, est ressentie bien au-delà du cercle familial, et touche particulièrement les camarades du disparu, qui ont partagé son quotidien et peuvent ressentir une grande culpabilité ou même développer le syndrome du survivant ; « pourquoi lui et pas moi ? »
La mort d’un soldat en OPEX, enfin, interroge inévitablement le commandement, à tous les niveaux hiérarchiques. Se joue là encore la question de la responsabilité, conjuguée à celles de la décision et de la prise de risque, inhérentes à la position du chef, qu’il soit sur le terrain ou en état-major.
Témoignages et expertises viennent ici éclairer ce questionnement douloureux, mais pourtant si nécessaire.
Sous la direction de Jean-Pierre Pakula (président de l’ANOPEX)
Véronique Peaucelle-Delelis, Norbert Tafzi, Thierry Sutter, Thierry Tricand de la Goutte, Rémi Chalmin, Jacques Lechevallier, Nicolas Zeller, Antoine de Romanet, Philippe Provenzano, Hugues Chauvet, Willy Breton, Patricia Rouault-Chalier, Pascale Lumineau, Aude Lepage, Céline Sirouet-Noblet, Dominique Jacq et François Lecointre